Norvège
22 octobre au 5 novembre 2022
Ce voyage nous a été proposé par Étienne, Stéphane, Martine et Sophie. Nous partons donc tous les 6 pour 2 semaines dans le but, notamment, de voir des aurores boréales.
Vendredi 21 octobre : en toute fin de soirée, on quitte la maison pour aller passer la nuit au Campanile de Le-Mesnil-Amelot près de Roissy à 2h00 de route afin de ne pas avoir à se lever trop tôt demain et éviter du stress. C’est assez confortable de faire comme ça.
Samedi 22 octobre : on rejoint Parkinéo en face de l’hôtel pour laisser notre voiture le temps de notre voyage. C’est le bazar : le gars est seul pour recevoir les clients, les conduire à l’aéroport et faire payer ceux qui reviennent. On attend longtemps avant de partir. Heureusement qu’on prend toujours de la marge. Arrivé à l’aéroport, on retrouve les copains et on va faire l’enregistrement à Finnair. Là aussi, c’est très long. On passe la sécurité : nouvelle attente, le sac photo de David est fouillé de fond en comble. Notre vol de 10h50 décolle avec 10 minutes de retard, direction Helsinki en Finlande. Après une escale de 2 heures, on monte dans un avion à hélices de la compagnie Wideroe et on part à 16h45 pour Tromso. La descente se fait sur le tarmac. On est accueilli dans le noir avec 3°, le vent, la pluie et parfois du grésil qui nous fouette les joues. Les vacances commencent bien ! On prend le bus pour rentrer dans l’aéroport puis on récupère la voiture (1 heure d’attente !). C’est un Peugeot Traveller de 9 places.
Avant de rejoindre notre logement, on s’arrête faire les courses à 20h30 dans l’Eurospar sur la route qui est ouvert jusqu’à 23 heures. Puis, on rejoint sous la pluie et la neige notre chalet à Lauklines sur l’île de Kvaloya. Il y a 6 chalets, une petite boutique de souvenirs et de quoi aller pêcher en saison. On décharge nos valises et les courses sous le grésil, ce n’est pas du tout agréable ! D’autant qu’on ne peut pas s’approcher en voiture du logement, des chariots sont à disposition pour faire un minimum d’aller retour. Le chalet est très sympa, tout en bois, ce qui lui donne un côté cosy.
La terrasse en bois donne sur l’entrée du Fjord Nordfjordbotn. Bon, pour l’instant, on ne voit pas grand-chose ! Dîner. Dodo à 00h30.
Dimanche 23 octobre : debout à 9h00. Petit déjeuner tranquille à 10h00. Il pleut, il neige, il fait du vent et il y a 3°. Vers 12h00, pendant une «trouée», on quitte le chalet en voiture pour aller se balader.
La route est enneigée mais la voiture a des pneus cloutés. On réussi quand même à faire une petite glissade. On s’arrête faire des photos au point de vue Kattfjordvatnet sur la route 862 (que les copains appellent «le col») : montagne, lac sous la neige. C’est très beau.
Il manque juste un peu de soleil ! On va jusqu’à Ersfjordbotn qui est à la fois le nom d’un village et le fond d’un fjord. C’est sympa.
On tente d’aller à Grotfjord mais il y a un peu trop de neige sur la route. On fait demi-tour. Retour à Lauklines à 14h00. On décide de faire un «atelier photo». Étienne a apporté des smarties qu’on met dans un plat à gratin alignés par couleur. Par dessus, on pose une plaque transparente du frigo sur laquelle on met des gouttes de gel hydro-alcoolique. Le but est de prendre en photo les gouttes qui reflètent les smarties. Plusieurs essais sont nécessaires !
Vers 16h00, le soleil se couche. Ca fait bizarre ! On prend l’apéro à 16h30 (et oui, faut être prêt au cas où il y aurait des aurores et le petit déjeuner est loin !). Puis on dîne des steacks de rennes avec des pommes de terre et des carottes. Un peu fort en goût mais ce n’est pas mauvais. A 18h00, des trouées se forment dans le ciel. On est au taquet pour les aurores, le matos photos est prêt ! A 18h30, les premières aurores apparaissent. On s’installe sur la terrasse. Elles ne sont pas très intenses. Les copains qui ont l’habitude d’en voir ne sont pas du tout emballés. Mais, nous, ce sont nos premières et on est déjà content d’en voir. Cela dure 30 minutes puis ça se calme.
On sort à nouveau vers 22h00 pendant un quart d’heure mais on reste sur notre faim. On a l’impression qu’il est déjà minuit ou 1h00 mais non, il n’est que 22h00… ah oui, mais il fait noir depuis 16h00 !… ça paraît long, ça fait vraiment bizarre...
Lundi 24 octobre : debout à 8h30. Pas de pluie ni de vent mais froid, 2°.
En passant devant, on s’arrête de nouveau faire des photos à Kattfjordvatnet
puis à Ersfjordbotn.
On se rend compte qu’il y a un café près du ponton où l’on fait des photos. Le Bryggejentene qui fait aussi boutique de décoration et de souvenirs. On décide d’aller prendre un chocolat chaud. Il est 13h00. Une française très sympa est serveuse et elle nous fait le détail de la carte. Elle nous conseille le poisson «Lutefisk» cuit de façon particulière. Elle nous raconte l’histoire : il y a très très longtemps, un homme qui gardait son poisson dans un hangar avec ses outils de bricolage, pots de peinture, bidons quelconques de produits plus ou moins toxiques, l’a vu brulé. A l’époque, pour ne pas perdre le poisson, celui-ci a été récupéré, lavé et consommé. Le chocolat chaud se transforme donc en plat de poisson. Faut bien essayer les spécialités locales !
Je ne suis pas fan, le poisson n’est pas assez cuit pour moi, par contre les accompagnements et la sauce sont bons. On file ensuite vers Tromso avec des arrêts photos en cours de route sur le Fjord Kaldfjord. On s’arrête faire quelques courses. A Tromso, on va visiter la cathédrale arctique. La route entre le parking et le monument est hyper glissante. La cathédrale, construite en 1965, est très originale avec sa forme triangulaire.
Le vitrail est assez impressionnant.
Ensuite, on prend le téléphérique Fjellheisen qui monte à 420 mètres de hauteur à Storsteinen. La vue sur Tromso est magnifique, surtout au coucher de soleil lorsque les lumières de la ville s’allument.
On redescend à la nuit tombée et on retourne au chalet à 18h00. Apéro, dîner. Vers 20h30, une petite aurore apparaît dans le ciel. On l’observe toujours depuis notre terrasse. Elle est plus jolie qu’hier. Mais cela ne dure pas. Vers 22h00, de nouveau du vert dans le ciel. Un peu plus fort cette fois-ci.
L’aurore est là pendant presque une heure. Puis s’estompe. Vers 23h30, en pyjama à l’étage, Sophie et moi sommes prêtes à aller nous coucher. Étienne fait alors un dernier check dans le ciel et là, il découvre une belle aurore. On remet nos fringues chaudes par dessus nos pyjamas et on sort rejoindre les autres. Waouh ! Celle-ci est plus grosse et plus intense que les autres. Superbe.
Elle reste pendant presque une demi-heure.
Mardi 25 octobre : debout à 6h30 pour aller voir le lever de soleil au col Kattfjordvatnet. Le ciel se colore de rose petit à petit et en face la montagne commence à s’illuminer. Les reflets dans le lac apparaissent au fur et à mesure. C’est très beau.
On rentre au chalet à 9h30 pour prendre le petit déjeuner. On repart à 10h45 direction Sommaroy. Il y a un beau soleil mais il ne fait que 4°. On s’arrête souvent sur la route pour prendre des photos. Sommaroy est relié à Kvaloya par un pont.
L’île est très petite. On s’arrête au niveau d’un camping situé entre le port et la plage. La plage avec son sable blanc et son eau bleue transparente, nous ferait presque penser qu’on se trouve dans les Caraïbes… si ce n’est nos pantalons de ski et nos grosses doudounes !!
On continue la visite en empruntant la route principale qui se divise ensuite en deux routes, une à gauche et une à droite se terminant toutes les deux en cul de sac.
On va ensuite prendre un chocolat chaud au café en face du camping : le Hvafrua Kro. Sur la route du retour, on croise des rennes.
Encore des arrêts photos sur la route...
Retour à Lauklines à 16h30. Dîner à 19h00. Pas d’aurore.
Mercredi 26 octobre : debout à 8h00. On achète des bonbons, souvenirs à la boutique de Lauklines. Le proprio est bavard… mais il fait beau, là… faut qu’on aille se balader !… Du coup, on part à 11h30. On va faire le tour de l’île de Kvaloya par le Sud : Nordfjordbotn, Kaldfjord,
puis on bifurque sur la route 858 Sud. Le propriétaire de notre logement nous a parlé d’une épave de bateau. Elle se situe près de Tisnes. C’est assez photogénique.
Plus loin, sur la route, à Straumsvegen, on découvre des gravures rupestres datant de 4500 ans avant J.-C.
Puis quelques arrêts photos sur la route. A l’extrêmité Sud de l’île, on a la joie de trouver un café/restaurant : le Yggdrasil Farmhotel Retreat & Spa. C’est très cosy avec une déco sympa. Une conférence a lieu dans une salle fermée au fond du restaurant. La gérante veut bien nous accueillir pour un chocolat chaud et une gaufre.
Trop bon ! On découvre le fameux Brunost (Brown Cheese en anglais) : une sorte de fromage qui ressemble à la texture du cheddar mais en marron et avec un goût un peu caramélisé. On continue notre tour et là, sur la route, des rennes dans un champ. Hop, arrêt photos…
A l’Ouest de l’île, on aperçoit une petite église.
On birfurque pour aller la visiter. C’est l’église de Hillesoy. Mince, c’est fermé. Mais on entend du bruit à l’intérieur. Finalement, un homme (le prêtre ?) nous ouvre et nous laisse visiter. L’intérieur est tout en bois avec même un poële.
Elle n’est pas très grande mais elle a un beau petit orgue. On boucle la boucle à la nuit tombée ! et retour au chalet à 16h00.
Jeudi 27 octobre : debout à 8h00. Il pleut mais le ciel finit par se dégager. On part à 10h00 vers Tromvik avec pas mal d’arrêts photos en cours de route. En longeant Kaldfjord pour aller vers Grotfjord, c’est plus montagneux. C’est très beau.
Grotfjord :
On n’avance pas bien vite, on est tout le temps arrêté !! Les reflets dans l’eau sont superbes.
On arrive au petit village de Tromvik, au fin fond de l’île car il s’agit d’un cul de sac, fin de la route ! Faut pas avoir peur de l’isolement ! On fait quelques photos du port.
Puis on cherche un café ou restaurant mais il n’y en a pas. Demi-tour. On s’arrête à Ersfjordbotn au café Bryggejentene pour notre pause chocolat chaud.
On file ensuite à Tromso faire quelques courses et retour à Lauklines vers 17h00. Il y a de petites aurores vers 20h00 mais elle ne sont pas très intenses.
Vendredi 28 octobre : debout à 9h00. Ciel très bouché aujourd’hui. On se lance dans un nouvel «atelier photo» qui consiste à photographier les couleurs d’une bulle de savon. Le principe : mettre la pièce dans le noir, poser sous une lampe sur un fond noir (un tee-shirt par exemple) un bouchon d’objectif où l’on met un mélange d’eau, de produit vaisselle et de glycérine (pour maintenir la bulle plus longtemps). Et il faut un souffleur pour faire les bulles avec une paille ! Le haut de cette bulle fait apparaître de belles couleurs. C’est marrant et ça donne des photos sympas.
Cela nous occupe un moment ! Ensuite, on prépare de la pâte à crêpe. Et pendant qu’elle repose, on va faire une ballade à pied le long de la route de notre chalet sous un ciel toujours aussi couvert. Au retour, on dîne de nos crêpes. On finit la soirée en faisant les valises car demain, on change de coin…
Samedi 29 octobre : debout à 7h00. C’est encore sous la pluie qu’on charge la voiture. Départ à 9h15 pour l’île de Senja. On a décidé de prendre le ferry à Brensholmen dont le départ est à 10h45. Il pleut toujours et il y a du vent, on ne peut pas profiter de la vue depuis le pont. On sort vite fait quand même faire quelques photos.
On accoste à Botnhamn où la météo n’est pas meilleure. Un des tunnels sur la route 862 qui mène à notre logement à l’Ouest de Senja étant fermé pour travaux, on doit faire le tour par le Sud : routes 861, 86 puis la 862. A 14h00, on arrive au lieu-dit Bovaer près du village de Skaland, presqu’au bout du Fjord Bergsbotn. On cherche notre logement pour la semaine, «Le Grand Piano». On découvre la maison au bout d’une jetée, non accessible en voiture.
Photo d'un autre jour sans pluie ! :
Il faut porter les valises, encore sous la pluie ! On est accueilli par Georg, le propriétaire. Il nous fait visiter cette maison atypique, rustique dont une partie est sur pilotis et dirigée vers la mer sur trois façades. Aussi appelé «Le Château aux Corbeaux» (Krakeslottet), il nous explique qu’il s’agit d’une ancienne usine de poissons de 1899. La maison a été restaurée et transformée pendant 50 ans. En dehors d’héberger des touristes, elle accueille en été un Festival de musique et un Festival artistique.
Elle a 34 pièces, 12 sorties de secours, 40 détecteurs d’incendie, une vingtaine de couchages, des portes et des pièces dans tous les sens, un piano à queue, un piano droit et un harmonium, un sauna dans le phare, deux grandes pièces pour les festivals, un grand atelier avec des bateaux
ainsi que deux bâtiments annexes dont un qui sert de chambre. Georg nous a fait visiter les pièces principales dont on aura besoin mais on a découvert d’autres pièces au fur et à mesure. Coté déco, c’est très kitch. Il y a de tout : de la récup, des vieux accessoires ou ustensiles, des «choses» de la mer (coquillages, algues sèches…), des dessins des touristes… c’est un bazar sans nom dont on ne découvre pas tout d’un seul coup d’oeil. Vu la météo pourrie, on ne sort pas, on s’installe tranquillement. Puis on dîne dans la grande cuisine sur une lourde table en bois qui est allée 2 fois au Pôle Nord nous a raconté Georg.
En soirée, on fait une sortie vers le Sud de l’île dans l’espoir de voir des aurores. On essuie une tempête de neige. On trouve une petite trouée dans le ciel qui laisse apparaître une aurore.
Mais c’est tout ce que l’on verra ce soir.
Dimanche 30 octobre : debout vers 8h00. Il pleut encore et il fait du vent. On ne va encore pas faire grand-chose aujourd’hui. On sort quand même vite fait pour faire quelques photos extérieures de la maison.
Puis on parcourt tous ensemble la maison dans tous ses recoins pour photographier tous ses trésors cachés ! Ensuite, on fait notre troisième «atelier photo» : les gouttes d’huile. Il suffit de mettre de l’eau et de l’huile dans un plat transparent, de le surélever légèrement afin de glisser dessous une tablette avec un fond d’écran de couleurs. Et c’est parti pour les photos !
Lundi 31 octobre : debout à 6h00 pour aller assister au lever de soleil à Tungeneset («les Dents du Diable») à environ 15 minutes de route, sur la 862. Le ciel se pare de rose qui se reflète sur la mer et sur les petites piscines dans les roches. C’est magnifique.
On y reste un moment. On continue ensuite sur la même route et on s’arrête au fond du Fjord Ersfjord. La plage est chouette ainsi que la vue sur la montagne. On va jusque sur la jetée, puis on s’apprête à repartir. Quasiment arrivés au parking, Stéphane, Sophie et moi piquons un sprint pour retourner sur la plage. Les 3 autres : «mais où courent-ils comme ça ?». Un rayon de soleil illumine la montagne qui se pare d’or.
C’est de toute beauté. La route nous mène ensuite à Senjahopen dans le Fjord Mefjordbotn via un long tunnel puis à Mefjordvaer, fin de la route.
Le petit village, entouré de montagnes enneigées, est très sympa avec sa jetée et ses maisons colorées.
Mais toujours pas de café ou restaurant ! Le tunnel étant toujours fermé, on fait demi-tour. On file vers Hamn. Tout petit village où, ici aussi, l’eau est très transparente et turquoise.
Etonnant de voir cela dans le grand Nord ! Quelques kilomètres plus loin, on arrive à Gryllefjord. On va jusqu’au fond du fjord
puis on prend un peu de hauteur en prenant la route qui passe au-dessus du tunnel. Bon, ça n’apporte pas grand-chose !
Le ciel est très couvert et il commence à pleuvoir. On continue quand même au bout de la route 86, jusqu’à Torsken – fin de la route. On ne descend même pas de la voiture : il pleut et il n’y a apparemment rien à voir. Pas même un resto ou un bar. A 15h00, on revient sur Gryllefjord pour aller grignoter quelque chose. N’ayant pas beaucoup de choix, on va au Widsten Handleri, qui est une petite épicerie et qui fait des plats à emporter. Une petite mamie tient la boutique et elle nous prépare des burgers et une pizza. On s’installe sur la seule table de la salle. C’est pas mauvais. On est de retour à la maison vers 16h45.
Mardi 1er novembre : debout à 8h00. C’est légèrement couvert ce matin. Au bout de notre fjord, on s’arrête à la passerelle de Bergsbotn. La vue dégagée est très belle avec ses montagnes enneigées.
Sur la route, on fait un stop car il y a de superbes reflets dans l’eau.
On retourne ensuite à Tungeneset faire des repérages pour ce soir au cas où il y aurait des aurores. On en profite pour refaire des photos et on monte jusqu’au petit phare.
On retourne voir à Ersfjord puis sur une petite route qui s’avère barrée un peu plus loin. Il y a une mine et c’est interdit de passer. On fait quelques courses avant de rentrer à la maison vers 15h00. On se fait un petit goûter et on moule, comme diraient certains ! On fait une balade jusqu’à la plage au bout de la maison et on revient en passant dans le village. Puis on prépare des croque-messieurs pour ce soir. Les conditions étant bonnes, on file à Tungeneset vers 21h00. Les aurores sont au rendez-vous.
C’est trop beau ! Ca dure longtemps, puisqu’on rentre à la maison à 1h00.
Mercredi 2 novembre : debout à 6h30. La météo s’annonce pas mauvaise, faut en profiter. On continue nos visites dans les fjords de l’Ouest. Bon, vu qu’on passe forcément par la passerelle de Bergsbotn, on fait un arrêt photos.
On attrape la route 86 pour aller à Sifjord. Mais on est encore arrêté en cours de route, cette fois-ci car on voit des rennes dans un bois.
Trop bien ! Mais ils ne se laissent pas trop approcher. On n’avance pas bien vite en voiture. Faut dire que le paysage est quand même très beau donc on veut faire sans cesse des photos !
On prend de l’altitude, il y a donc plus de neige.
On passe devant un lac avec des reflets magnifiques.
C’est hyper calme, on a l’impression d’être seul au monde. Mais non, des rennes ne sont pas loin. Ceux-là ont l’air d’être sauvages : pas de colliers ni de marques.
Quelques derniers lacets de route
et on arrive à Sifjord, du nom du fjord et du village.
Ensuite, on longe la côte, on passe devant une cascade, on passe dans un tunnel. A la sortie de celui-ci, on est ébloui par le soleil et le ciel bleu. On arrive à Flakkstadvag. Perdu au milieu de nulle part, ce village est très mignon. Orienté Sud-Ouest, il bénéficie du soleil toute la journée dès que celui-ci se montre.
Il y a une petite épicerie. On va voir si on peut y dégoter des boissons chaudes et quelque chose à grignoter. C’est tenu par une autre petite mamie (ils travaillent vieux les gens par ici !) qui ne parle pas un mot d’anglais et qui ne sait pas faire fonctionner la machine à café. Heureusement, elle est aidée par un jeune (son petit-fils ? on le voit plus tard au volant d’un tracteur en train de donner du foin aux moutons, faut être multitâches au fin fond du monde !). On s’installe avec nos cafés et thés sur une table dehors au soleil. Il fait 12°, c’est très agréable ce soleil qui nous réchauffe. On fait une petite balade dans le village, de la plage à l’église.
On quitte ce petit paradis. Vu qu’il n’y a qu’une route, on repasse à Sifjord à l’heure du coucher de soleil vers 14h30 ! Non, on ne s’y habitue pas ! Retour à la maison vers 15h30. Vers 18h00, du vert apparaît dans le ciel. On sort les appareils et on s’installe autour de la maison – un coup devant, un coup derrière. Ca commence doucement avec des petites volutes vert pâle.
Puis ça s’intensifie un peu, le vert devient plus foncé. On va tous devant la maison car c’est là que ça se passe le plus. Mon trépied ne monte pas assez haut, je suis gênée par les barrières du ponton. Je m’éloigne un peu sur le chemin d’accès. Subitement, le ciel devient vert partout, des spirales apparaissent.
Ca se met en mouvement, ça bouge très vite et le vert devient de plus en plus intense, du rose apparait.
J’entends les copains hurler leur joie. Moi, je suis là, seule, bouche-bée, hypnotisée par ce spectacle qui me donne des frissons et je suis à la limite d’avoir les larmes au yeux. J’ai juste un doigt qui bouge pour déclencher des poses photos de temps en temps, je me fît au bruit des déclenchements. Je ne sais même pas si le cadrage est toujours bon. Je veux voir de mes yeux ce qu’il se passe dans le ciel. C’est magique, grandiose.
C’est un spectacle incroyable. Puis l’intensité diminue mais il se passe quelque chose de l’autre côté de la maison. Hop, on embarque les trépieds et on bouge. Des trainées vertes et roses font leur show.
Waouh ! Cela traverse tout le ciel.
C’est de la folie, cette soirée ! Vers 19h15, il y a une baisse d’activité. On vient de vivre une heure de folie. On va manger vite fait tout en se remettant de nos émotions. Vers 21h00, ça repart avec des formes et des couleurs incroyables.
Il y a en a partout, devant, derrière, au-dessus de la maison et du phare. On fait des allers-retours autour de la maison.
Vers 22h30, des nuages font leur apparition et transforment les aurores en «bouillie» verte. On remballe le matos photos. Quelle soirée fantastique ! En regardant les données techniques des aurores, on s’aperçoit que c’était KP7 sur une échelle qui va jusqu’à KP9. Pour dire que c'était très fort et intense.
Jeudi 3 novembre : debout à 6h30. Aujourd’hui, on va visiter le Nord de Senja mais on doit faire le détour par l’Est - tunnel de la route 862 fermé oblige. Arrêt habituel maintenant à la passerelle de Bergsbotn avec des petits nuages roses de lever de soleil.
Puis on emprunte la route 86 vers l’Est. Quelques arrêts photos sur les montagnes qui s’illuminent et sur des paysages de toute beauté.
Quelques kilomètres sur la route 561
puis sur la route 862 et on arrive à Husoy vers 12h00. C’est une toute petite île accrochée à Senja par une jetée.
L’entrée se fait par le port.
On fait un tour dans le village et on va à pied jusqu’au phare.
Bon, ici non plus, pas de resto. Mais il y a une épicerie. On y entre et oh… bonheur !.. des jeunes filles vendent des gaufres et du café au profit d’une association pour les enfants atteints de troubles mentaux. Après ce petit en-cas, on fait demi-tour car, comme souvent, Husoy est un cul-de-sac. On file à Fjordgard pour finalement ne pas voir grand-chose car il s’est mis à pleuvoir et le restaurant à l’entrée du village est fermé. Pour une fois qu’il y en avait un, c’est pas d’chance ! Sur la route du retour, on assiste à un magnifique coucher de soleil à 14h30 !
Le soleil étant long à se coucher, on a le temps de changer d’endroit.
C’est super beau. Retour à la maison à 16h00. On fait les valises car demain on retourne sur Tromso. C’était prévu pour samedi mais étant quand même assez loin de l’aéroport et notre avion étant vers 11h00, on s’est dit que ce serait pas plus mal de se rapprocher pour éviter de se lever trop tôt et faire la route dans le noir. Georg, le proprio, a été super car il nous a remboursé la journée de vendredi. On a trouvé une maison à Tromso à 10 minutes de l’aéroport.
Vendredi 4 novembre : debout à 7h30. On dit au revoir à Georg et à son Château aux Corbeaux.
On quitte Senja, après un dernier arrêt à la passerelle de Bergsbotn.
D’autres arrêts suivent tout au long de la route 86 jusqu’à Finnsnes.
On attrape l’autoroute E6 et, vers 13h30, on fait une pause au restaurant Vollan Gjestestue dans la ville de Nordkjosbotn – burgers ou pâtes pour les gars, saumon pour les filles. C’est pas mal. On continue notre remontée vers Tromso avec quelques arrêts photos le long du Fjord Balsfjord.
On arrive à Tromso à la nuit tombée vers 16h00. On rejoint la maison de location et on s’installe. Pas longtemps car on repart tenter notre chance côté aurore. On va au «col» Kattfjordvatnet puis à Grotfjord mais il ne se passe pas grand-chose.
Retour à la location et dîner.
Samedi 5 novembre : debout à 7h00. On part à 9h00 direction l’aéroport. On rend les clés de la voiture. On reprend notre avion à hélices directement sur le tarmac et on décolle à 11h50 pour Helsinki en Finlande. On arrive à 15h10. N’ayant qu’une heure d’escale, on ne traine pas. Mais la porte d’embarquement n’est pas loin, on a donc le temps d’acheter un sandwich que l’on mange debout dans la file d’embarquement. On atterri à Paris à 18h10. Pour une fois, nos valises sont les premières à arriver… sauf celle de Stéphane. Il a reçu un message dans l’avion le prévenant qu’elle n’avait pas suivie. On téléphone à Parkinéo qui vient nous chercher et on récupère notre voiture. Retour à la maison 2h00 plus tard.
Copyright Magali et David BELLEC